La tenue du Fest’Horn reste à Djibouti non pas seulement l’événement culturel majeur, mais aussi et surtout un rendez vous national important. Cela est visiblement perceptible à la veille et le jour de la cérémonie d’ouverture. Prévue dans la plus grande salle du Palais du peuple, cette cérémonie revêt un caractère très officiel, ce qui rend son organisation très délicate pour l’équipe d’organisation avec à la clé, plusieurs points névralgiques qu’il faut maîtriser : La programmation artistique de cette première journée du festival doit refléter la meilleure diversité possible et devait contenir une certaine égalité dans les composantes ethniques des groupes artistiques locaux. La présence à cette cérémonie de plusieurs ambassadeurs et de plusieurs ministres venant soutenir le festival et les groupes en provenance de leur pays impose souvent une très grande diplomatie pour l’organisateur, surtout que le festival invite des artistes de toute la sous région Afrique de l’Est, malgré les conflits existant entre certains Pays. Cette année encore, l’ouverture du festival est restée l’un des moments forts de ce festival malgré quelques problèmes purement logistiques. Dès le second jour, le festival a accueilli ses spectacles dans deux salles différentes : Le palais du peuple et le Théâtre des Sallines. C’est justement dans ce Théâtre des Salines, dont l’architecture est en forme d’arène avec des gradins, une scène et des loges presque en sous sol derrière la scène que l’on vit toute l’âme du Festival. Ce lieux très populaire où la tarification est à la porté du Djiboutien commun a accueilli lui aussi tous les spectacles du festival avec un taux de remplissage de 98% en moyenne sur tout les 7 jours et avec sur près de 4 jours, une salle archi comble. Il faudrait signaler que comme toutes les années, l’artiste éthiopien invité au Fest’Horn reste la principale attraction de l’événement. Cette année, c’était le tour de Jonnhy Ragga qui a bénéficié d’ne salle comble a chacune de ses trois prestations. A côté du succès rencontré dans les concerts, les rencontres professionnelles qui mettent toujours face à face les artistes Djiboutiens, ceux de la sous région, les opérateurs culturels et les représentants du Ministère de la culture, permettent toujours de mettre à jours les problèmes de la professionnalisation, de la formation et des droits des artistes. Cette année, la satisfaction de la promulgation de la nouvelle loi sur les droits d’auteurs est venue saluer les recommandations et les discussions des précédentes rencontres du festival. Ces dernières rencontres ont permis sur cette base de la loi de continuer à pousser les autorités à la faire appliquer et surtout à mettre sur pied le bureau des droits d’auteurs, recommandation encore formulée cette année aux côtés de celles de la formation sur cette thématique. Concernant les ateliers artistiques, le festival à bénéficié du partenariat de l’IDA (Institut Djiboutien des Arts). Cette année, l’IDA, en plus d’un appui sur le matériel technique, a mis à la disposition du festival ses locaux pour accueillir des ateliers animés par les artistes programmé sur le festival et dont les stagiaires n’étaient autre que les élèves même de cet institut. Quand à la résidence artistique, elle a permis à une sélection d’artistes djiboutien de découvrir la musique électronique avec deux professionnels français, Dj Oil et Jeff. Cette édition du festival à permis : dans un premier temps d’évaluer l’importance d’apporter l’événement vers le public populaire, de mieux organiser les ateliers artistique et d’intéresser un plus large public et de réfléchir sur l’organisation de session de formation dans différents secteurs pour les artistes et le personnel technique (droits d’auteur, management, régie technique.) L’organisation du Fest’Horn reste à chacune des éditions un défi à relever. Le contexte socio économique et le rythme de travail pose de manière cruciale un besoin en ressource humaine. L’équipe du Fest’Horn, composé pour la majorité de Bénévole, pose tout d’abord un problème de disponibilité. En plus de cela la cérémonie quotidienne du ‘’cat’’ réduit considérablement le temps de travail des personnes ressource qui se retrouvent très rapidement surchargé et overbooké puisque cumulant pour certains trop de fonctions. Cette année, les répercutions se sont faites ressentir sur la gestion des logements, de la programmation et du transport local. Grâce au bilan, aux difficultés et aux réussites de cette édition, plusieurs perspectives ont été listées pour augmenter la qualité du festival. L’une de ces premières prévisions mais qui reste aussi un défi, c’est de réussir à concentrer le festival sur un lieu unique, en créant un village du festival. Même s’il reste possible de décentraliser l’ouverture et la clôture en raison de leur caractère diplomatique, le lieu unique aura pour avantage de créer un lieu de rencontre sur toute la journée, où les artistes pourraient se rencontrer et échanger entre eux et avec tous les participants. Permettre à l’appui technique que nous apportons, d’intervenir beaucoup plus en amont du festival afin de préparer les équipes et l’organisation générale.
Année : 2006
Profile :
Sexe :
Projet:
Involvement in the Fest’Horn 7th edition in Djibouti: stage-management coordinator, professional meetings and artistic workshops manager.
Session
Type de projet
Départ: Dakar – Senegal (West Africa)
Destination : Djibouti (Est Africa)