Le Fest’Horn est aujourd’hui le rendez-vous de la culture de la Paix dans une region tumultueuse. A ce titre les artistes de la sous région d’Afrique de l’Est, Somalien, Kenyans, Soudanais et Ethiopiens unissent leur culture en terre djiboutienne. C’est dans ce contexte que le premier et le dernier spectacle du festival programmé au Théâtre de Salines, en forme d’arène romaine à ciel ouvert et situé en quartier populaire accueillant 2000 à 2500 personnes ces deux jours pré cités, ont marqué les temps forts de ce festival. Utilisant des connaissances sur la sécurité des manifestations publiques, la Régie Technique a contribué à calmer un mouvement de foule pendant la soirée de clôture ; les forces de l’ordre présentes ayant été débordés, j’ai dû couper la sonorisation du groupe djiboutien «Wilwiley» qui jouait, et avec un micro branché à ma console j’ai appelé au calme, fait asseoir tout le public avant de relancer le spectacle. Cette action qui a marqué les esprits lors du spectacle de clôture a eu droit à des félicitations de la part des forces de l’ordre en service et des organisateurs du festival. Le public du Théâtre des Salines, les organisateurs et les artistes programmés ont tous été unanimes sur la qualité du son offert dans ce lieu et du professionnalisme de mon équipe technique, constituée de mes stagiaires, dont une bonne partie est issues de l’IDA (Institut Djiboutien des Arts). Cet Institut qui a gracieusement mis à disposition son matériel de sonorisation, en plus de ses locaux dans le cadre des Ateliers artistiques, a été un atout important de cette édition. En effet la Directrice de cette institution madame Hasna MAKI s’est rendu compte de la capacité du matériel de sonorisation en sa possession et de l’importance de la formation des technicians en régie technique. Avec les potentialités en activités culturelles que laisse entrevoir ce festival, il va de soit que la qualité des prestations techniques locales s’avèrent être en deçà des attentes. Fort donc a été de constater la nécessité de poursuivre mon action entamée depuis quelques années dans le renforcement des capacités en ressources humaines dans ce secteur de la Régie Technique. Assurer la Régie Technique de chaque édition du Fest’Horn est en soit un défi permanent à relever. Les conditions de travail des nombreux bénévoles évoluant dans un contexte socio économique peu évident, sont très peu orthodoxes. Face à la lenteur d’exécution des tâches accentuée par la consommation nationale et quotidienne du « Khat », cette plante euphorisante, l’obligation de décupler ses efforts est constante lorsqu’on travail sur le terrain djiboutien. La consommation du « Khat » qui occupe une grande partie de la journée a des répercussions sur le fonctionnement de l’ensemble des services du festival et bien sûr des conséquences sur la gestion des hébergements et des transports. En plus de cela, la négligence dans les dispositifs de sécurité et les changements intempestifs de la programmation sont tant de choses qui restent donc à réguler dans ce festival qui garde encore une grande dépendance à l’appui d’Experts extérieurs, tant dans la préparation que dans son exécution. Au vu du bilan de cette édition, pourtant la 7ème, de ses failles décelées, mais aussi de ses acquis et de sa croissante renommée, l’avenir de ce festival laisse augurer d’assez bonnes perspectives. Pourtant centralisé dans le centre de la ville djiboutienne mais encore dispersés dans des lieux de prestation différentes, le Fest’horn entrevoit d’occuper un seul endroit d’activités. Cela permettrait non seulement de créer un village du festival où les artistes seraient plus enclin à échanger leurs expériences mutuelles, mais aussi à concentrer techniquement l’ensemble du matériel Son et Lumière et offrir une image encore plus proche des grands festivals professionnels. Pour cela, il est nécessaire de prévoir une mission préparatoire sur place en amont de l’échéance du festival. Elle consisterait à préparer les différentes équipes devant oeuvrer à tous postes de l’organigramme de l’organisation générale du festival, et d’anticiper sur la partie technique de façon beaucoup plus minutieuse.
Grant Year : 2006
Profile :
Gender :
Mobility project
nvolvement in the Fest’Horn 7th edition in Djibouti: « théâtre des Salines » sound control and Djibouti stage managers training.
Session
Type of Project
Departure : Dakar – Senegal (West Africa)
Destination : Djibouti (Est Africa)